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Critique Spider-Man No Way Home : Ce film a tout pour lui

Dernière mise à jour : 15 mai 2022


Spider-Man cagoule masque place de cinéma Spider-Man No Way Home Marvel Cinematic Universe MCU

Salut à vous, les cinéphiles ! Je vous l’avais promis et la voilà : ma critique de Spider-Man No Way Home, dans les salles depuis le 15 décembre 2021. Et autant vous dire que j’ai savouré chaque minute passée dans mon fauteur de salle de cinéma ! Ce film est génialissime, probablement l’un des meilleurs de tout le MCU !

En général, je préfère publier des critiques sans spoilers, pour que tous puissent les lire sans danger mais dans ce cas précis, je vais diviser mon article en deux parties : une sans spoilers et une avec spoilers pour la simple et bonne raison qu’il est presque impossible de faire une critique 100% sans spoilers de ce film tant il est riche en rebondissements. Dans la première partie, je ne parlerai que d’éléments généraux ou que l’on peut voir dans les différentes bandes-annonces du film. Dans la seconde, j’évoquerai les éléments qui m’ont marquée, ceux pour lesquels je veux partager mon ressenti, car ce qui est vraiment appréciable avec Spider-Man No Way Home, c’est que de nombreux éléments qui font la force du film ne sont pas révélés dans les bandes-annonces, loin de là…


Partie sans spoilers


Spider-Man démasqué


Après la fuite sur Internet d’une vidéo dans laquelle Mystério révèle la véritable identité de Spider-Man, Peter Parker doit faire face à une permanente vague de paparazzis, ruinant ses possibilités d’avenir, sa relation amoureuse et sa vie privée. Mais lorsqu’il demande à Doctor Strange de lui rendre sa vie d’avant, la situation dérape complètement et Spider-Man doit alors affronter des ennemis plus dangereux, tout en essayant de garder le multivers sous contrôle…


Le plus grandiose des Spider-Man


De tous les films Spider-Man sortis à ce jour, No Way Home est sans aucun doute le plus audacieux. Ses nombreuses et grandioses scènes d’action l’élèvent au rang d’Avengers : Endgame. Ses multiples éléments de réflexion lui confèrent la force psychologique d’un Captain America : Civil War. Sa beauté visuelle lui donne une ambiance digne d’un Doctor Strange. Son humour bien dosé rend le film agréable à regarder et rend légère des situations parfois trop sombres, surtout grâce aux interventions et aux réflexions « geekiques » de Ned. Avec ses enjeux moins locaux, il sort du lot par rapport à ses prédécesseurs sans pour autant trop s’en détacher. On conserve l’esprit quelque peu enfantin du personnage de Peter Parker, tout en le faisant évoluer, ce qui est on ne peut plus logique quand on observe toutes les épreuves qu’il a subi. La fin du film est à la hauteur du reste : habile et juste au regard de l’évolution du personnage et de son intrigue. Tous ces éléments en font le Spider-Man le plus grandiose de tous les temps et sans hésitation mon préféré.


Vieux amis, nouveaux ennemis


Dans Spider-Man : No Way Home, on retrouve les personnages habitués de l’univers de l’homme-araignée. Michelle est officiellement en couple avec Peter, ce qui lui donne un rôle plus important dans l’histoire. Elle fait partie à part entière de sa vie et devient donc son acolyte, au même titre que Ned, avec qui ils forment un trio assez drôle et attachant.

La tante de Peter, May, est aussi plus présente que dans les deux autres opus. Faisant aussi partie du secret depuis Spider-Man : Far From Home, elle occupe une place plus importante dans ce film. Elle est plus courageuse, prend plus d’initiatives ; elle devient presque une héroïne à part entière. Je l’ai beaucoup appréciée dans ce film ci, où elle dépasse le rôle plus anecdotique qu’elle avait dans les deux précédents.

J’étais relativement étonnée de voir le personnage de Betty presque absent du film, après son importance notable dans l’opus précédent. Même si la fin de son histoire avec Ned pouvait marquer un retour à son statut de figurante, cela n’excuse pas le fait qu’elle semble avoir oublié tout ce qu’il s’est passé dans le second film. Son évolution, certes minimes mais existante, est complètement reniée. On ne la voit que pendant de brèves instants mais elle se comporte comme si ce qu’elle avait vécue avec Ned, MJ, Peter et Happy n’avait jamais existé. J’étais quelque peu déçue de cette légère incohérence.

La bande-annonce nous avait également informé de la présence de Doctor Strange, qui paraissait avoir un rôle majeur dans le film. C’est donc étonnée que je me suis rendue compte que son temps à l’écran est plus court que je ne le pensais. Une partie importante de la promotion du film s’est basé sur la présence de ce personnage, qui partage même l’affiche avec le héros, or il est absent une partie conséquente du film. Malgré son importance non négligeable dans l’intrigue, il est finalement physiquement peu présent.

Enfin, comment parler des personnages sans parler de l’arrivée d’adversaires des anciens Spider-Man comme Octopus ou Electro. Ils rendent le film vraiment spectaculaire. Le fait que Spider-Man ait autant d’ennemis à affronter simultanément était totalement inédit jusqu’à présent. Eux aussi ont une certaine importance dans l’intrigue qui dépasse même leur stade d’ennemi. Leur présence ainsi que leur évolution rendent le film absolument génialissime et novateur. Le fait que les acteurs originaux, qui incarnaient déjà ces super-vilains dans les films Spider-Man précédents, reprennent leur rôle après tant d’années, à leur âge actuel, malgré leur notoriété, est tout simplement incroyable et montre, une fois encore, que Marvel ne fait jamais les choses à moitié.


De multiples messages délivrés


En plus d’une action haletante et de personnages profonds, le film nous amène à réfléchir sur de nombreux sujets et délivre de belles morales. Au début du film, l’identité de Spider-Man est révélée et sa vie privée est exposée au grand jour. Toute cette première partie nous amène à nous questionner sur notre usage des médias, sur la notion de vie privée. A travers le personnage de Peter Parker, on voit toutes les conséquences de la célébrité sur la vie des concernés. J’ai beaucoup aimé que le film traite d’un tel sujet. Il est vrai que, même si les super-héros du MCU sont tous célèbres, leurs films ne se sont pas penchés sur l’impact que cela a pu avoir sur leurs vies, préférant aborder d’autres sujets tels que le syndrome post-traumatique dans Iron Man 3 par exemple. Je ne dis pas que ces sujets sont moins intéressants, au contraire, mais ils peuvent être plus lointains pour nous. Même si nous ne sommes pas tous célèbres, les histoires et les intrigues que vit Peter sont assez banales et quotidiennes. On peut plus aisément se reconnaitre en lui qu’en n’importe quel autre super-héros. On connait certains de ses problèmes. On peut même déjà en avoir été la cause. Il est plus facile de tomber sur un harceleur costaud mais idiot, ou sur un paparazzi collant que sur un chitauri. C’est pour cela que l’on peut se sentir proche de lui.

Mais le film délivre également des messages plus généraux et émouvants comme le fait qu’il est important de surmonter les épreuves et d’aller de l’avant, ainsi que l’importance des secondes chances. C’est avec ses multiples morales que le film dépasse le stade du bon Spider-Man, voire du bon Marvel, pour être un excellent film.


 

Partie AVEC spoilers


Spider-Man assemble


Comment faire une critique de Spider-Man No Way Home sans parler de l’extraordinaire réunion des trois Spider-Man. J’ai trouvé l’idée de réunir les trois univers, héros et ennemis, pour clôturer l’intrigue de Spider-Man dans le MCU absolument brillantissime. Le tout a été effectué avec cohérence et pertinence et non au détriment de l’intrigue et du développement du personnage, bien au contraire. Les deux autres Spider-Man servent vraiment l’intrigue et l’évolution de Peter en partageant leur expérience pour montrer à Peter qu’il n’est pas seul. Ils lui apprennent beaucoup, notamment lorsqu’ils racontent l’épisode de la mort d’oncle Ben en conseillant à Peter d’aller de l’avant, après la mort de sa tante qui, finalement, joue le même rôle que l’oncle Ben dans l’intrigue, notamment en prononçant la fameuse réplique « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Cela me coûte de dire cela mais sa mort était nécessaire à l’évolution du personnage.

Mais les deux autres Spider-Man ne sont pas les seuls à véhiculer de beaux messages. Ses ennemis provenant des autres univers ont également des évolutions très intéressantes et ont droit à une deuxième chance, à une rédemption, ce qui, en un sens, casse le côté manichéen de la franchise Spider-Man, même si ces derniers utilisent cette deuxième chance d’une manière assez douteuse.

J’ai également trouvé extraordinaire le fait que tous les acteurs des anciens Spider-Man reprennent leur rôle, malgré leur âge moins propice. Petite pensée pour Tobey Maguire qui, du haut de ses 46 ans, a dû se remettre dans la peau du super-héros adolescent.

Mais ce qu’il y a de plus extraordinaire dans ces retrouvailles, c’est que les autres Spider-Man aussi ont droit à une rédemption, se confient sur leurs erreurs et ont même l’occasion de les réparer. En enlevant leurs pouvoirs et en « sauvant » leurs ennemis, ils se rachètent auprès d’eux. Ils corrigent l’erreur qu’ils ont fait en les tuant, erreur qui les a souvent rongés de remords sachant qu’il aurait été possible de les sauver. Dans le même genre, on peut citer la poignante et symbolique scène dans laquelle le Spider-Man joué par Andrew Garfield rattrape MJ en train de tomber du haut de la statut de la liberté, lui permettant de réussir là où il a échoué dans son second film. Il n’a pas pu sauver Gwen mais, pour se racheter, sauve MJ afin que Peter ne vive pas ce qu’il a vécu. Spider-Man No Way Home les fait réussir là où ils ont échoué dans leur propre film, ce qui les aide à se reconstruire. Leur apparition est donc aussi utile à l’évolution de Peter qu’à leur propre évolution.


On doit parler de la fin


Vous confier mon ressenti sur la fin de Spider-Man No Way Home est la raison qui m’a poussé à faire une partie avec spoilers dans cet article. Elle est à la fois habile et émouvante. Habile car elle permet de boucler définitivement l’histoire de Spider-Man dans le MCU, mettant ainsi un terme, du moins pour l’instant, aux affrontements entre Disney et Sony à propos de l’utilisation du personnage. Emouvante car la décision de Peter de se séparer de ses proches pour ne pas les mettre en danger montre la maturité qu’il a progressivement acquise dans tous ses films. Je dois avouer que j’ai même versé ma petite larme pendant ses adieux à MJ. De plus, la fin est inattendue, contrairement à la fin de l’opus précédent (hors cliffhanger de la scène post-générique). Cela est notamment dû aux enjeux plus important mais aussi et surtout au bien meilleur scénario. Cette fin justifie le titre du film ; Peter s’étant définitivement effacé de son monde, de l’esprit de ses proches, il lui est impossible de rentrer chez lui. C’est sur cette note assez triste mais annonciatrice d’un nouveau départ pour Peter que se termine les aventures de Spider-Man au sein du MCU.


Des allusions multiples et variés


On retrouve des références aux autres productions Marvel dans tous les films du MCU mais le nombre de celles-ci est étonnant dans Spider-Man No Way Home.

Au début du film, on fait la connaissance de l’avocat Matt Murdock… personnage connu des fans du petit écran étant donné qu’il a eu droit à une série sur Netflix en 2015. D’ailleurs, l’acteur qui incarne Matt Murdock/Daredevil, est le même dans la série et dans le dernier Spider-Man, une façon pour Marvel de relier d’autres de ses séries au Marvel Cinematic Universe. En restant dans l’univers des séries, j’ai remarqué des références à Hawkeye. En effet, quelques allusions se sont glissées dans Spider-Man No Way Home comme des affiches pour la comédie musicale Rodgers ainsi que le sapin du Rockefeller Center, avant qu'il soit détruit par Clint Barton et Kate Bishop.

Quelques références aux autres films Spider-Man sont également cachées. En effet, qui dit réunion des univers dit éléments en commun. Le plus évident est la reprise du rôle du journaliste J. Jonah Jameson par l’acteur J.K. Simmons, qui incarnait déjà ce personnage dans la trilogie Spider-Man de Sam Raimi, un clin d’œil que beaucoup de fans avaient déjà remarqué dans la scène post-générique de Spider-Man Far From Home.

La fin de Spider-Man No Way Home, avec l’appartement bon marché de Peter, est elle aussi une référence à cette trilogie.

Vers le milieu du film, Electro fait allusion au fait qu’il pensait que Spider-Man était noir. On peut y voir un clin d’œil au film d’animation Spider-Man New Generation, dans lequel le protagoniste, Miles Morales, un adolescent noir, reprend le rôle de Spider-Man.

Enfin, les plus pointilleux auront remarqué le personnage d’Eddy Brooks, joué par Tom Hardy dans la première scène post-générique. L’acteur avait déjà incarné le rôle de l’anti-héros Venom dans le film éponyme ainsi que dans sa suite, sortie il y a quelques mois. Le personnage apparaissait déjà dans le troisième opus de la trilogie de Sam Raimi, mais sous les traits de Topher Grace. Cependant, le fait que le film choisisse de montrer le Venom du film de 2018 prouve bien que tous les films Spider-Man sont bels et biens connectés à travers le multivers.


Je pense que mon verdict pour ce film est facile à deviner : j’ai tout simplement adoré Spider-Man No Way Home ! Des acteurs au scénario, en passant par les effets spéciaux et les messages délivrés, tout est absolument parfait. De quoi finir 2021 et commencer 2022 en beauté ! Le film continue d’ailleurs de dépasser les plus gros blockbusters au box-office ; à l’heure ou j’écris ses lignes, il est en huitième position de la liste des plus gros succès au box-office mondial, venant juste de dépasser le premier Avengers et en route pour détrôner le remake du Roi Lion de 2019. Je pense que le film restera encore dans les salles un bon moment, le temps pour vous d’aller le (re)voir.

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