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Les Animaux fantastiques : Les Secrets de Dumbledore : un troisième opus à la hauteur ?

Dernière mise à jour : 10 août 2022


Salut à vous, les cinéphiles ! Cela faisait un petit moment que je n’avais pas fait de critique d’un film au cinéma mais en tant que potterhead aguerrie, je ne pouvais pas manquer l’occasion de vous parler du troisième volet des Animaux Fantastiques : Les secrets de Dumbledore. Pour ceux qui ne connaitraient pas, cette saga prend place dans le même univers que Harry Potter et l’intrigue s’y déroule dans les années 1920/1930. On suit principalement les aventures de Norbert Dragonneau, magizoologiste, et du professeur Albus Dumbledore dans leur quête pour vaincre Grindelwald, mage noir menaçant le monde des sorciers.

Dans l’ensemble, j’ai été très surprise par ce film… mais je l’ai adoré ! De plus, je suis allée le voir en avant-première. Une tombola était organisée avant le film et j’ai gagné un fanion Albus Dumbledore ainsi que la baguette de Norbert Dragonneau ! Depuis, je n’ai de cesse de penser à ce film et d'écouter sa musique (qui tourne d’ailleurs en écrivant cet article…). C’est donc avec un grand plaisir que je vous propose ma critique des Animaux Fantastiques : Les secrets du Dumbledore. Elle sera composée d’une partie sans spoilers pour ceux n’ayant pas encore vu le film et d’une partie avec spoilers, dans laquelle je réagirai à des points précis de l’intrigue qui m’ont marquée.


Partie sans spoilers


Un titre excellement bien choisi


Bien que la ligne directrice du film puisse tenir dans la phrase « un groupe de sorciers essaye d’arrêter un mage noir qui veut dominer le monde magique », soit une histoire peu originale, déjà vue des centaines de fois au cinéma, la force du film, et de la saga de manière générale, réside dans ses personnages. Que ce soit Norbert Dragonneau, l’excentrique ami des créatures magiques, Grindelwald, l’antagoniste à la fois effrayant et séduisant ou Jacob, le comique moldu parmi les sorciers, Les Animaux fantastiques regorge de personnages profonds et variés qui ont des interactions aussi passionnantes les unes que les autres.

Le troisième volet est, comme son titre l’indique, plus centré sur les Dumbledore. En effet, tous les Dumbledore sont mis à l’honneur, que ce soit Albus, Abelforth, Ariana et même Aurelius, le vrai prénom de Croyance dont l’identité a été révélée à la fin du deuxième film. Les personnages sont infiniment creusés, on explore en détail leur psychologie. Pour revenir sur Croyance, j’ai trouvé l’explication sur ses origines vraiment crédible et bien exploitée, moi qui n’étais pas convaincue par le plot-twist final du deuxième film. On en apprend plus sur Abelforth et sur Ariana, qui sont deux personnages très peu exploités dans les Harry Potter. C’est pour cela que je trouve le titre du film vraiment très bien choisi.

En dehors des Dumbledore, j’ai tout de même trouvé l’histoire intéressante et divertissante. On ne s’ennuie pas, je n’ai pas trouvé de longueurs. De nombreux combats rythment le film, combats tant matériels que psychiques, car certains combats, notamment ceux entre Albus et Grindelwald sont lourds en symbolique. Jacob conserve son côté comique, renforcé par sa participation aux intrigues magiques, plus étroite que dans les précédents films. J’ai également beaucoup apprécié en apprendre plus sur le pacte de sang. Si ce dernier est au cœur de l’intrigue du deuxième film, son fonctionnement est plus explicité dans ce troisième volet.

Enfin, je tiens à souligner l’abondance de références à la saga du sorcier à la cicatrice. Le film comporte énormément de fan-service. Toute la campagne autour du film, notamment les bandes-annonces, s’est axée autour de cela et j’ai franchement eu l’impression qu’il y en avait trop. Il y a des références aux quatre maisons, au Quidditch, aux salles de Poudlard et même aux manuels scolaires des élèves. Si ces éléments peuvent être vus comme de simples clins d’œil à la saga Harry Potter, j’ai trouvé que la surutilisation de ces éléments traduisait et explicitait l’objectif simplement commercial de la franchise, dont le seul but semble être de faire de l’argent en réutilisant un univers bien connu et apprécié des cinéphiles afin d’être sûrs de les attirer dans les cinémas. De plus, le fan-service utilisé dans ce film peut être qualifié de mauvais, car incohérent avec le reste du film. Ainsi, on retrouve un vif d’or volant alors qu’aucun match de Quidditch n’est en cours et, pire, alors que cette incohérence avait été soulevée et décriée par les fans, on retrouve le personnage de Minerva Mc Gonagall travaillant à Poudlard alors qu’elle n’est même pas censée être née à l’époque où se déroule Les Animaux Fantastiques. Et son personnage n’est franchement pas bien exploité et reste bien loin de l’image de la femme autoritaire, puissante mais néanmoins compréhensive et juste, véhiculée par la saga Harry Potter. Ces petits bémols mis de côté, l’intrigue et l’histoire du film restent excellents.


Old friends, new faces


J’ai principalement insisté sur l’importance des personnages dans la saga Les Animaux fantastiques mais qui dit bons personnages, dit aussi bons acteurs. Encore une fois, le troisième film ne m’a pas déçue quant à la performance des acteurs. On retrouve les excellents Eddie Redmayne, dans le rôle du protagoniste Norbert Dragonneau, Dan Fogler, interprétant avec toujours autant d’humour le boulanger Jacob Kowalski, mais aussi la très polyvalente Alison Sudol, qui parvient à jouer à la perfection à la fois les aspects naïfs, torturés et réfléchis de Queenie Goldstine.

Mais l’acteur qui a le plus fait parler de lui de tout le casting des Animaux fantastiques : Les Secrets de Dumbledore est Mads Mikkelsen, remplaçant de Johnny Depp dans le rôle de Gellert Grindelwald. Il faut savoir que j’ai été déçue d’apprendre que ce dernier ne serait pas au casting. Quand le nom de Mads Mikkelsen a été annoncé officiellement, j’avoue avoir été surprise. J’imagine bien cet acteur dans un rôle d’antagoniste mais pas dans un rôle d’antagoniste aussi profond que Grindelwald. Si j’ai trouvé la performance de Johnny Depp si bluffante, c’est parce qu’il arrivait parfaitement à être à la fois effrayant, essentiel pour un antagoniste crédible, mais aussi séduisant, indispensable pour que la foule adhère à ses idées et pour que de vrais enjeux se dégagent du film. Je craignais que Mikkelsen ne soit pas à la hauteur de cette performance et ne parvienne pas à incarner ces deux facettes du personnage. Mais j’ai été agréablement surprise de le trouver convaincant. Je voyais surtout cet acteur dans le rôle de Kaecilius dans Doctor Strange, un personnage certes terrifiant mais qui manque cruellement de charisme. Dans Les Animaux fantastiques : Les Secrets de Dumbledore, je me suis rendue compte qu’il pouvait… sourire, et une alchimie particulière se dégage entre lui et Dumbledore. Moi qui n’étais d’abord pas convaincue par ce choix, je l’ai finalement trouvé justifié et crédible.

Le film introduit principalement un nouveau personnage : la professeure Eulalie Hicks, professeure américaine de sortilèges à l’école Ilvermorny. J’ai trouvé ce personnage très intéressant, et bien incarné par l’actrice Jessica Williams. Elle a des interactions très drôles avec Jacob et apporte un peu de nouveauté à la saga. Ce personnage est un vrai point positif du film.

Pour finir, comment parler des acteurs des Animaux fantastiques : Les Secrets de Dumbledore, sans parler des acteurs incarnant les Dumbledore. A son habitude, Jude Law est très bon dans son rôle du plus jeune Albus. J’ai même trouvé qu’il jouait mieux dans ce troisième opus que dans le précédent. Son personnage étant bien plus approfondi, il apporte plus de nuance à son jeu. Dans ce film, on comprend mieux toutes les facettes du personnage d’Albus Dumbledore, et cela grâce à la performance incroyable de Jude Law. On retrouve également le personnage du frère d’Albus, Abelforth, joué par Richard Coyle. Je connaissais déjà cet acteur en tant que Blackwood dans la série Netflix Les nouvelles Aventures de Sabrina et j’ai été étonnée de le voir la première fois que j’ai regardé la bande-annonce. Néanmoins, sa performance tantôt froide, tantôt émouvante, m’a convaincue et j’ai finalement trouvé qu’il était un bon choix pour ce rôle.


Des horizons élargis


La saga Les Animaux fantastiques nous en apprend plus et nous offre un regard nouveau sur le monde des sorciers ; c’est d’ailleurs l’un des points qui me fait adorer ces films.

Puisque l’Angleterre a été suffisamment explorée et exploitée dans les 8 films de la saga Harry Potter, pour Les Animaux fantastiques, plus question de se cantonner aux seules îles britanniques ; il est temps de changer d’environnement et de voyager. Alors que les deux précédents opus nous ont fait visiter pour l’un New York, pour l’autre Paris, le troisième nous fait découvrir l’Allemagne et le Bhoutan. J’aime le fait de voir d’autres pays et bien sûr, cela permet d’insérer au film de magnifiques paysages à couper le souffle sur grand écran. Cela change des paysages et des lieux toujours similaires de Harry Potter.

Mais j’aime surtout ces voyages car ils nous permettent de voir comment sont organisées les institutions du monde magique. Dans le premier volet, j’ai trouvé intéressante la comparaison qui pouvait être faite entre le ministre de la Magie, l’alter-ego du premier ministre britannique, et la présidente du MACUSA, alter-ego du président des Etats-Unis. Les dirigeants représentent bien le fonctionnement et les spécificités politiques de chaque pays. Le troisième film se concentre principalement sur les relations et le fonctionnement des institutions internationales du monde des sorciers. La perversion du gouvernement est également montrée et peut être mise en parallèle avec les problèmes que Harry rencontre avec le ministère de la magie qui refuse d’accepter et d’agir pour faire face à la terrible réalité, dans le cinquième opus. Il s’agit de l’un des points que j’ai préféré dans ce film ; il nous montre l’organisation politique du monde magique comme cela n’a jamais été fait dans aucun autre film du Wizarding World. Cela montre également qu’il nous reste beaucoup à apprendre sur ce monde et que les ressources pour faire de nouveaux films dans l’univers du sorcier à lunettes sont bien loin d’être épuisées.

On retrouve également les animaux de Norbert dans ce nouvel opus de la saga qui leur est consacrée. On rencontre de nouveaux animaux tirés du livre Vie et habitat des animaux fantastiques. L’un d’entre eux est particulièrement important et a une place centrale dans l’intrigue : il s’agit du qilin, une créature très particulière… dont je tairais les attributs dans cette partie sans spoilers. On retrouve bien évidemment les fidèles Pickett et Teddy, le niffleur à qui la production a (enfin) daigné donner un nom. Très présents dans le premier, moins importants dans le deuxième et devenu secondaires dans le troisième, les animaux se font finalement presque rares et seuls ces trois derniers parviennent à se frayer une place sur le devant de la scène, dans ce film qui leur laisse finalement peu de place. Dommage pour les studios Warner dont les bénéfices tirés de la vente de peluches d'animaux fantastiques seront assez maigres pour ce troisième film…


Une saga qui manque de cohérence


Si j’apprécie que Les Animaux fantastiques nous fassent voyager et que chaque film se déroule dans un milieu différent, il faut bien avouer que cela n’aide pas la saga à développer sa propre identité. Contrairement aux films Harry Potter, même s’ils étaient tous différents, on savait relativement à quoi s’attendre en entrant dans la salle de cinéma. On savait qu’on allait retrouver les mêmes personnages, les mêmes lieux et la même magie. Finalement, je trouve les films Animaux fantastiques trop différents les uns par rapport aux autres, ce qui fait que ma première réaction à la fin du film a été la surprise, je ne m’y attendais pas du tout et cela m’a quelque peu déstabilisée.

Il manque à cette saga une cohérence visuelle. En effet, aucun de ses films ne se ressemble visuellement. Si j’avais, au début du premier film, adoré les effets visuels avec les journaux, qui me faisait penser au cinquième volet de Harry Potter, j’ai été un peu déçue de ne pas les retrouver dans les autres. De même, alors que l’intrigue du premier film était bien définie et avait des enjeux moindres, celle du deuxième paraissait beaucoup plus inattendue, presque aléatoire et on suivait de nombreuses histoires simultanément. De plus les enjeux sont devenus plus importants. Le manque de cohérence n’empêche pas les films d’être d’une beauté et d’une qualité visuelle à couper le souffle. Néanmoins, étant trop différents les uns des autres, je ne saurais déterminer quel film est mon préféré, ni même quel est l’identité propre de cette saga.

Même les personnages ne parviennent pas à instaurer une cohérence. En effet, si (pour le moment) on retrouve dans chacun des films Norbert, Jacob, Queenie et Croyance, de nombreux personnages disparaissent et apparaissent sans explication ; ce film en est le meilleur exemple. De plus, le changement d’acteur et de visuel pour Grindelwald n’aide pas à instaurer une cohérence au niveau des personnages. Je tiens également à (re)souligner le fait que certains personnages ne sont même pas censés être présent et leur simple apparition fait manquer de cohérence à la saga (n’est-ce pas McGonagall !). A vouloir tantôt s’approcher de Harry Potter, tantôt essayer de se créer sa propre identité, la saga se perd elle-même.

Finalement seule la musique parvient à instaurer une certaine homogénéité à la saga. Encore une fois, dans ce troisième volet, James Newton Howard a effectué un travail incroyable sur la bande originale du film. Il réutilise des morceaux déjà entendus dans les précédents afin d’instaurer une harmonie, mais il invente également d’autres orchestrations et certaines m’ont donné des frissons tellement le rendu était grandiose, associées aux scènes du film. Même si la saga manque de cohérence, la musique parvient à rapprocher tous ces films, tout en étant parfaitement réussie.

De manière générale, je vous recommande ce film que j’ai trouvé très réussi. Je n’ai pas pu vous parler des points que j’ai préféré dans cette partie sans spoilers et je vous invite donc à vous rendre dans les salles (même si au moment où cet article sortira il ne restera plus encore bien longtemps…) afin de juger par vous-même de la qualité de ce nouvel opus.


 

Partie AVEC spoilers


Les Dumbledore mis à l’honneur


Je suis obligée de reparler de l’importance de la famille Dumbledore dans cette partie avec spoilers étant donné que ces personnages sont selon moi la plus grande réussite du film.

Même si c’est probablement le personnage du Wizarding World qui apparait le plus à l’écran, Les Animaux fantastiques : Les Secrets de Dumbledore nous montre comme jamais la profondeur du personnage d’Albus Dumbledore. Pour commencer, j’ai été enchantée de voir que, dès le début du film, l’homosexualité d’Albus soit explicitée. Même si le deuxième opus la laissait largement voir, on sent la volonté de l’avouer et de la normaliser. J’avais un peu reproché au deuxième film de rester dans une certaine pudeur et je suis contente qu’enfin, en 2022, l’homosexualité soit montrée comme normale au cinéma ; je trouve cela vraiment important qu’elle soit visible dans des blockbusters tels que Les Animaux fantastiques. Et cette révélation est d’autant plus importante qu'elle sert au développement du personnage. Dans ce troisième volet, on s’intéresse vraiment à la psychologie d’Albus et on se rend finalement compte à quel point c’est un personnage seul. Il a certes beaucoup d’alliés, mais ces derniers restent des alliés, et non des amis. Même au niveau amoureux, étant gay dans les années 30, il n’a pas dû avoir de nombreuses histoires d’amour, ce qui rend son lien avec Grindelwald d’autant plus fort, et leur affrontement d’autant plus déchirant. J’ai particulièrement perçu cette solitude dans le tout dernier plan du film, dans lequel Albus part dans la neige sans assister au mariage de Jacob et Queenie. Cette scène est absolument bouleversante et permet de se rendre compte de la solitude du personnage. Le film se clôture par une scène d’une profondeur psychologique et d’une beauté visuelle égale à celle du film dans son intégralité.

Tous les Dumbledore sont évoqués, notamment le jeune frère d’Albus, Aberlforth. Lui qui n’apparait que dans quelques scènes du dernier Harry Potter, son personnage a un rôle plus central dans ce film, notamment par sa relation avec Croyance qui se révèle être son fils. J’ai trouvé cette relation très belle, on sent le regret du père de ne pas avoir passé plus de temps avec son fils, lui qui mourra probablement dans le prochain opus des Animaux fantastiques. J’ai adoré la scène de retrouvailles, après l’affrontement entre Grindelwald et les Dumbledore. On parvenait parfaitement à sentir le manque d’amour de l’un et la profonde affection de l’autre. J’ai beaucoup aimé que ce personnage soit approfondi et que l’on apprenne pourquoi il se montre aussi antipathique, fermé et bougon envers son entourage.

Après avoir parlé du père, parlons du fils ! J’ai l’impression que la production ne sait pas vraiment quoi faire de Croyance, ou Aurelius Dumbledore, au niveau visuel. En effet, il adopte un look radicalement différent dans les trois films de la franchise. Même si j’ai apprécié l’arc narratif autour de sa relation avec la famille Dumbledore et de son manque d’affection et de stabilité qui l’a poussé vers Grindelwald, je l’ai trouvé quelque peu absent, ou en tout cas moins important dans ce film. J’ai également trouvé très étrange l’absence du personnage de Nagini, dont j’aurais aimé connaitre le destin, même si j’avoue que je ne me suis rendu compte qu’après mon visionnage de sa soudaine disparition de cet opus.

Enfin, le dernier Dumbledore dont le film fait référence est la jeune sœur d’Albus et d’Abelforth, Ariana. En effet, son nom n’était qu’évoqué dans le dernier film Harry Potter et on sait finalement peu de choses sur elle, même dans les livres. J’ai trouvé relativement étrange le fait de la présenter comme obscurial. Etant née d’une famille de sorcier, pourquoi aurait-elle voulu cacher ses pouvoirs ? Néanmoins j’ai aimé entendre parler d’elle et sa « présence », ne serait-ce qu’en tableau et en parole, était nécessaire dans un film qui se nomme Les secrets de Dumbledore.


Norbert Dragonneau : un protagoniste qui s’efface de plus en plus


Même si la saga est censée toujours reposer sur ses épaules, Norbert a un rôle de moins en moins important au fur et à mesure des films, et ses animaux fantastiques ne sont plus au centre de l’intrigue, même si la saga porte leur nom.

Je pense que la presqu’absence de Tina dans ce film contribue à la réduction de son importance dans l’histoire. En effet, bien que sa love-story avec elle n’avait pas une place centrale, même dans le développement du personnage, ses scènes avec Tina dans le premier film prenaient tout de même un temps à l’écran non négligeable et leur suppression dans ce film a dû réduire la présence du protagoniste. Cette intrigue amoureuse a finalement été presque remplacée par la relation tumultueuse entre Queenie et Jacob. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé la fin heureuse de leur histoire, et que leur mariage soit rendu possible par le changement de gouvernement du monde magique.

J’ai également trouvé la relation entre Norbert et son frère moins présente que dans le film précédent. Les divergences entre ses principes et ceux de Thésée m’avait beaucoup plu et participaient à l’évolution du personnage. Je ne dirais pas que Norbert n’évolue pas dans le troisième volet mais il faut bien avouer que son rôle est quelque peu restreint, le film étant centré sur les Dumbledore. Il reste tout de même fidèle à lui-même et ses rares interactions avec ses animaux sont toujours aussi mignonnes et drôles.


Grindelwald politicien


Le dernier point sur lequel je voudrais revenir est bien évidemment l’intrigue politique autour de l’antagoniste le plus réussi de tout le Wizarding World : j’ai nommé Gellert Grindelwald. On voit vraiment dans ce film tout le danger autour de ce personnage, tant parce qu’il possède une cruauté sans limites, que parce que sa popularité est affolante. On voit d’abord sa cruauté dans son meurtre sans scrupule du bébé qilin, mais aussi et surtout dans sa manipulation de ses disciples. Il utilise la faiblesse de Queenie afin qu’elle devienne sa legilimens personnelle, et se sert aussi de la fragilité et du manque d’affection de Croyance. Il le monte contre sa propre famille afin qu’il reste à son service. J’ai trouvé la manière dont il traite ces deux personnages absolument affreuse mais tellement intelligente que cela en devient effrayant.

Cependant, ce qui m’a le plus effrayé, c’est la popularité qu’il acquiert lors des élections. Cela signifie que de nombreuses personnes sont d’accord avec lui, partagent ses idées et son charme et son éloquence, que l’on observe particulièrement dans le deuxième film, ne font qu’en rallier d’autres à sa cause. J’ai trouvé extrêmement choquante son absolution au début du film ainsi que la scène dans laquelle il est acclamé par la foule, qui le porte en criant son nom. Mais le film montre aussi à quel point la popularité est volatile et comment il est très facile de la perdre en quelques instants. J’ai presque trouvé rassurant le passage où la foule découvre son stratagème pour être élu et se retourne contre lui. Dans l’ensemble, toute cette intrigue politique m’a bluffée.


Sans surprise, je vous conseille fortement d’aller voir ce film qui, malgré ses quelques défauts, a le mérite de développer et d’approfondir certains de ses personnages et les relations entre eux. C’est particulièrement ce que j’en retiendrai. Je suis par ailleurs désolée du retard de cet article. J’ai au moins réussi à le sortir au mois d’avril. Je suis pourtant allée voir le film en avant-première donc j’aurais espéré pouvoir le sortir bien avant, mais j’avais tellement à dire que l’écriture m’a pris plus de temps que prévu. Je suis également navrée de la longueur de cette critique ; il s’agit du plus long article jamais publié sur mon blog alors je vous remercie si vous l’avez lu jusqu’au bout.

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