Critique de mon premier polar : En secret de Mary Higgins Clark

Bonjour à tous, les lecteurs ! Je suis heureuse de vous annoncer que j’ai continué la diversification de mes lectures en m’adonnant cette fois-ci à la lecture d’un polar : En secret. Ce genre littéraire ne m'avais jamais vraiment attiré jusqu’à présent mais, lors de mon dernier anniversaire, on m’a offert un thriller parlant d’une journaliste enquêtant sur une célèbre chaîne d’information, je me suis donc laisser tentée. Bien que le nom de Mary Higgins Clark vous soit probablement familier, je n’en avais jamais entendu parler avant de le voir sur la couverture du livre. Quoi de mieux pour m’essayer au roman policier que de commencer avec un livre de celle que beaucoup considère comme « la reine du suspense ». C’est donc sans vraiment savoir à quoi m’attendre que je me suis plongée dans la lecture de ce roman. Laissez-moi vous dire ce que j’en ai pensé.

Corruption au sein d’un grand média

La vie de Gina Kane, journaliste free-lance, bascule le jour où elle reçoit un étrange message d’une certaine CRyan, l’informant que de nombreuses femmes travaillant chez REL News, dont elle-même, ont été victimes de « terribles expériences » avec un haut responsable. Depuis ce mail, Gina enquête sur l’identité de CRyan, des autres victimes et sur les méthodes de REL News pour camoufler ces incidents, car ses dirigeants sont prêts à tout pour préserver la réputation d’un véritable prédateur.

Entre point de vue de journaliste et point de vue d’avocat

Le livre est divisé en trois parties. Dans la première, l’histoire est racontée du point de vue de Gina, dans la deuxième, plusieurs narrateurs, travaillant chez REL News, comme l’avocat, le P-DG ou encore le présentateur fétiche se succèdent et dans la troisième, tous les narrateurs s’alternent.

J’ai trouvé la première partie très addictive, on voulait en découvrir plus sur le personnage, sur son entourage, sur son enquête. J’avoue avoir été moins emballée par la seconde partie. Je trouve qu’il y a beaucoup trop de narrateurs différents, qui se ressemblent tous. On oublie leur nom, leur fonction au sein de l’entreprise, leur entourage. Je préfère les livres avec seulement un ou deux points de vue mais qui prennent le temps de bien développer les personnages que les livres avec quatre ou cinq points de vue différents, qui se contentent de les survoler. Néanmoins la troisième partie du livre a corrigé cette erreur. On retrouve le point de vue de Gina et on est moins perdu, même s’il y a plus de narrateurs, car tous les dirigeants de REL News racontent plus ou moins la même chose ; on a moins besoin de se creuser la tête pour trouver l’intrigue qui correspond au personnage qui correspond à une fonction dans l’entreprise.

Dans l’ensemble, vous l’avez compris, j’ai préféré le point de vue de Gina mais l’une de ses intrigues, concernant la nouvelle compagne de son père m’a quelque peu ennuyée. J’ai trouvé quelques longueurs à ce livre pourtant si addictif au départ. Néanmoins, la fin m’a beaucoup surprise. Les retournements de situations finaux ont réussi à me maintenir en haleine jusqu’au dernier chapitre, ce qui n’était vraiment pas gagné vu la traversée du désert qu’a été la deuxième partie du livre.

Entre dénonciation de corruption et retour sur le mouvement #metoo

Vous le savez si vous avez déjà lu certaines de mes critiques, ce que je trouve primordial dans un livre ou dans un film est sa morale, le message qu’il fait passer. En secret dénonce d’abord les agressions sexuelles dans le monde professionnel mais aussi la corruption, d’autant plus grave, dans les entreprises, qui tentent de les cacher.

Le roman fait écho au mouvement #metoo, clairement cité tout au long de l’histoire, dépeignant les femmes de l'entreprise comme les victimes d’un système misogyne. Le livre nous montre l’histoire de leur point de vue et les conséquences d’une telle expérience sur leurs vies. Même si ce mouvement est maintenant vieux de plusieurs années, il doit perdurer grâce à des livres telles que ceux-ci. Il peut aider les femmes qui ont subi des agressions sur leur lieu de travail à se rendre compte que ce qu’elles ont vécu n‘est pas normal et qu’elles peuvent, qu’elles doivent même, se faire aider.

En secret dénonce aussi la corruption dans les entreprises. Pire que l’agresseur en lui-même, les dirigeants de l’entreprise cherchent, par tous les moyens, à réduire les victimes au silence, par des compensations monétaires notamment. Alors enchainées à l’entreprise, elles sont forcées de garder leurs expériences pour elles, les empêchant d’en faire le deuil. Et tout cela pour préserver la réputation d’un prédateur…

En suivant le parcours de Gina Kane, mon envie de devenir journaliste s’est vraiment renforcée. Le fait qu’en exerçant ce métier, je puisse dénoncer les choses et faire avancer les causes qui me tiennent à cœur me motive d’autant plus.

Dans l’ensemble, j’ai apprécié ce livre à l’intrigue mêlant journalisme et féminisme et je vous recommande la lecture de ce polar.