top of page

Les mooks des éditions Ynnis : des livres parfaits pour commencer une collection ?


Mooks éditions ynnis livres Disney Pixar dreamworks néophytes collection étagère

Bonjour à tous, les lecteurs ! Depuis le début de mon blog, je vous ai, à plusieurs reprises, parler de beaux livres « documentaires » pour en apprendre plus sur l’animation et les studios Disney. Ces ouvrages me servent de source d’information mais aussi d’objets de collection qui embellissent mon étagère. Cependant, il faut bien admettre que, à la fois le art of de Dumbo et le livre sur les princesses Disney, sont des ouvrages assez chers. C’est pour cela que j’ai décidé, dans cet article, de vous parler d’une collection de livres jolis, informatifs, et à des prix bien plus bas que les ouvrages précédemment cités, idéales pour débuter une collection à petits prix : les mooks des éditions Ynnis.


Un croisement entre livre et magazine


Je vais d’abord vous présenter les avantages et inconvénients de cette collection avant de m’attarder sur les trois livres que je possède - ceux des studios Disney, Pixar et Dreamworks - chacun leur tour. Pour commencer, je vais revenir sur leur prix. Comme un mook est un ouvrage au croisement entre le magazine et le livre (book en anglais, d’où la contraction mook), le prix auquel il est vendu se situe entre celui d’un magazine et celui d’un « vrai » livre. C’est selon moi un vrai avantage car quelqu’un qui veux commencer une collection ne va pas forcément investir une grosse somme dans son premier objet. Cela permet de découvrir l’univers des films d’animation, tout en possédant un joli livre à ranger sur une étagère, avec une identité visuelle certes moins marquée que dans un art of mais tout de même cohérente. De plus, le format proche du magazine rend le livre assez flexible, agréable à prendre en main et à transporter, et peu épais, donc facile à ranger.

Le contenu aussi est marqué par le style magazine. D’abord, les mooks sont très bien organisés. Les sommaires sont clairs ; il y a même des sommaires au début de chaque partie pour détailler son contenu. De nombreux sujets sont évoqués. Les films du studio ont droit à une page ou une double page chacun et sont triés dans divers catégories. D’autres articles se glissent dans ces parties pour mettre en lumière divers sujets. Certains pourront aimer cet aspect dynamique et concis du magazine mais d’autres préfèreront en savoir plus et resteront sur leur fin avec l’article qui condensera et résumera le sujet en une seule page.

Autre particularité propre au magazine : les auteurs écrivent avec un point de vue subjectif. J’avoue que j’ai trouvé ce point déconcertant pendant ma lecture. Je suis plus habituée à ce que les informations me soient données objectivement et j’ai été surprise d’entendre du mal d’un personnage ou d’un film que j’apprécie. Je ne considère ce point ni comme un avantage, ni comme un inconvénient car cet exercice de subjectivité nous permet à nous, lecteurs, d’éveiller notre esprit critique et de ne pas croire à la lettre tout ce qu’on lit.

En parlant d’esprit critique, je tiens à souligner un autre point que je considère cette fois pleinement comme un inconvénient : les mooks nous délivrent parfois des informations fausses ; quelques erreurs s’y sont glissées. Ces livres n’ont pas été écrit par des professionnels des studios, ni par leurs véritables employés, mais par des journalistes qui, certes, ont effectué leur recherches mais ne les ont pas vérifiés aussi pointilleusement qu’ils auraient dû. J’aurais aimé que les mooks ne soient pas concernés par ce problème, selon moi inacceptable quand il s’agit d’un ouvrage que l’on peut utiliser comme source d’information. On doit pouvoir avoir confiance en ce qu’un livre nous dit.

Enfin, je veux vous partager un dernier élément concernant la présentation de cette collection, qui peut s’appliquer à tous les ouvrages de ce genre. Ces mooks ont été publiés en 2018 et 2019 donc ils ne traitent pas des films les plus récents. Cela reste un point à prendre en compte lors de l’achat d’un livre comme ceux-ci car les studios d’animation traités produisent toujours des films et il nous est parfois tellement évident qu’un film existe qu’on en oublie qu’il n'est disponible sur nos écrans que depuis quelques années. Ainsi de nombreux films aujourd’hui sortis sont évoqués en tant que projets en cours, sans analyse plus poussée contrairement aux films plus anciens.

Pour conclure cette présentation, les mooks sont des ouvrages plutôt à destination des néophytes, qui n’ont pas une grande connaissance des studios d’animation. Ces livres vont bine souvent revenir sur les éléments et anecdotes les plus connues des fans inconditionnels. Les origines du studio ainsi qu’un catalogue plus ou moins exhaustif de leur filmographie sont présentés. Pour un collectionneur aguerri, qui connait déjà par cœur ces informations, ces livres sont loin d’être indispensables. Néanmoins, pour débuter une collection de livres Disney ou sur l’animation de manière plus générale, ils ont de nombreux atouts pour plaire.


Hommage aux studios Disney : Eternels enchanteurs

mook hommage aux studios disney éternels enchanteurs éditions ynnis livre magazine collection figurine fée clochette étoiles paillettes

Je commence ma section critique de chaque mook de ma collection par le premier que j’ai lu : Hommage aux studios Disney : Eternels enchanteurs. Dans l’ensemble, je suis satisfaite de ce premier mook qui m’a donné espoir quant au reste de la collection.

L’ouvrage a une identité visuelle qui fait beaucoup penser aux années 20 avec ses motifs très rectilignes. Cette référence au Hollywood et à ce monde du cinéma dans lequel Walt Disney a fait ses débuts est très bien trouvé et rend à merveille sur ce mook. Cela en fait un très bel objet, en plus d’un bon ouvrage.

Studio pionnier dans l’animation oblige, le mook des studios Disney commence par expliquer la naissance de cet art et la place des studios Disney dans le monde de l’animation. Il revient également sur les débuts de Walt Disney dans le cinéma et j’ai particulièrement aimé l’article sur les Nine Old Men, à la fois concis et clair. Encore une fois, ces articles restent très généralistes et n’explorent pas les sujets en profondeur mais parviennent à donner les bases à un néophyte.

Après cette introduction, le mook va traiter individuellement chaque grand classique du studio. Les films sont triés par thématique et un article au début de chaque catégorie introduit la thématique en question. Si je trouve ces articles d’une grande qualité et très intéressants, je dois avouer être plus mitigée en ce qui concerne la classification des films. Pourquoi Vaïana et la Légende du bout du monde est-il rangé dans la catégorie "Voyage" et non "Princesses" et pourquoi Volt, star malgré lui ne fait pas parti du chapitre sur l’anthropomorphisme ? J’aurais préféré que les films soient triés dans l’ordre chronologique plutôt que par thématique mais j’aurais au moins pu espérer qu'ils soient rangés selon leur date de sortie à l’intérieur même des chapitres… mais ce n’est pas le cas. Je trouve cette classification quelque peu discutable. Néanmoins, cela n’empêche pas les articles d’être très intéressants. Anecdotes sur le processus de création du film, explication du cœur de son propos ou encore critique subjective du long-métrage, ces articles sont très variés et apportent bien souvent leur dose d’information. Cette rubrique peut même vous faire découvrir des films plus méconnus des studios.

Le mook revient ensuite brièvement sur les suites, les remakes, les séries dérivées et les outsiders du catalogue Disney. Les studios rachetés par la Walt Disney Company sont également évoqués. Cette partie est beaucoup plus brouillonne et moins bien organisée mais permet d’évoquer des facettes plus inconnues des studios aux grandes oreilles, même si les informations y sont très survolées.

L’ouvrage se termine sur une collection d’illustrations hommage à la filmographie Disney, accompagnées des justifications des artistes. Cette rubrique m’a agréablement surprise, moi qui ne suis habituellement pas très sensible à ce genre d’art. Les artistes utilisent des techniques variés et les sujets représentés sont très différents. J’ai donc un véritable coup de cœur sur cette partie qui montre à quel point Disney continue à inspirer, même un siècle après ses débuts.

Je voudrais revenir sur un dernier point qui rend la lecture de ce mook si agréable. Le livre a été écrit par seulement deux auteurs – Gersende Bollut et Romain Dasnoy – ce qui apporte une certaine cohérence à l’ouvrage. Leur écriture est très fluide et on ne se rend pas compte par quel auteur ce qu'on lit a été écrit tant leurs styles se ressemblent. Il n’y a pas de répétitions et le langage utilisé n’est ni vulgaire, ni trop soutenu, ce qui, vous allez le voir, n’est pas le cas de tous les mooks.

Finalement, je vous conseille ce livre relativement complet, bien organisé et qui comporte des articles et des dossiers intéressants. Il s’agit d’un bon premier livre de collection Disney. Même s’il survole les sujets qu’il aborde et en occulte bien d’autres (inévitable avec un studio aussi ancien et riche que Disney), il a le mérite de servir de base à tout nouveau fan Disney avide d’informations.


Hommage aux studios Pixar : Vers le génie et au-delà

mook éditions ynnis Pixar livre toy story seau soldats jouets livre magazine collection Disney film d'animation

Le deuxième mook dont je souhaiterai vous parler est celui sur les studios Pixar, que j’ai terminé il y a seulement deux mois. J’ai également été très satisfaite de ce livre que beaucoup pourraient trouver meilleur que celui sur Disney étant donné qu’il comporte plus de contenu « exclusif ». En effet le mook est truffé d’interviews en tout genre d’artistes et d’employés du studios, qui ne peuvent se trouver que dans ce livre, ce qui le rend intéressant même pour les fans Pixar de la première heure.

Comme le précédent, ce mook possède une identité visuelle bien à lui : moderne et minimaliste jusqu’au coin des pages. Le premier chapitre est consacré à l’histoire du studio, à ses créateurs, ainsi qu’aux lieux associés à Pixar dans le monde. Ce dernier point un peu particulier mis-à-part, cette partie reste relativement complète et très intéressante. Elle pose les bases, le tout accompagné de plusieurs interviews toutes plus intéressantes les uns que les autres.

S’ensuit alors une présentation de tous les films produits par le studio. Cependant, je trouve cette partie mieux organisée que dans le mook sur Disney, la catégorisation est beaucoup plus cohérente. La présentation de toutes les œuvres du studio est divisée en trois chapitres : un premier sur les grandes franchises, un deuxième sur les films indépendants et un troisième sur les courts-métrages. Cette énumération de la filmographie Pixar est bien plus complète que ce qui a pu être fait dans le mook sur Disney. En effet, studio plus récent oblige, moins d’œuvres sont à traiter donc plus de pages peuvent être consacré à chacune d’entre elles. Chaque long-métrage possède son propre chapitre comportant une présentation du film, semblable à ce que l’on peut retrouver dans le mook sur Disney, un article sur un sujet lié au film ou au studio et parfois une interview. Les pages « dossiers » sont bien plus nombreuses que dans le mook sur Disney et traitent de sujets variés comme des bêtisiers à la fin des films, des chiffres à retenir concernant le box-office ou encore de la beauté et du soin apporté aux génériques de nombreux Pixar.

J’ai énormément apprécié qu’un chapitre entier évoque tous les courts-métrages du studio. Vous le savez peut-être si vous avez lu le top 10 de mes courts-métrages préférés mais on peut trouver de véritables pépites dans les courts-métrages et je suis ravie que les auteurs de ce mook leur aient accordé une telle importance. On retrouve même des interviews des réalisateurs de certains courts-métrages. Ce quatrième chapitre se clôture avec une présentation des projets de Pixar quant aux courts-métrages. Une double page est notamment consacrée au projet SparkShorts, projet que j’affectionne tout particulièrement.

Les traditionnelles illustrations hommages clôturent ce mook, à l’instar du précédent. Le principe reste le même ; les artistes utilisent des méthodes variées pour représenter leurs personnages Pixar préférés et justifient ensuite leurs choix. J’ai particulièrement aimé l’illustration d’une artiste qui avait déjà publié une œuvre dans le mook sur Disney et qui reproduit dans celui-ci une illustration similaire, transposée dans l’univers Pixar.

Je vous recommande ce mook, peut-être plus que celui sur Disney car il contient plus d’interviews et donc de contenu exclusif au livre. Il ravira tout fan Pixar, néophytes comme passionnés. On retrouve en auteur de cet ouvrage Gersende Bollut qui avait déjà contribué à celui sur Disney, mais cette fois-ci accompagné de Nicolas Thys. Ce duo d’auteur fonctionne encore une fois à merveille ; et instaure une cohérence dans l’écriture, qui contribue à la qualité de ce mook.


Hommage aux studios Dreamworks : De la lune aux étoiles

mook éditions Ynnis dreamworks lune étoiles galaxie collection néophytes livre magazine

Enfin, le dernier mook, qui est également le plus court de ma collection, est celui consacré aux studios Dreamworks. Il s’agit du mook pour lequel j’avais le plus d’attentes car il traite d’un studio dont je ne connais que très peu l’histoire. Quel grossière erreur. Si pour les deux ouvrages précédents mon avis, bien que mitigé, était relativement positif, pour cet ouvrage, il est tranché : je n’ai pas aimé ce livre.

La première raison qui me pousse à me montrer aussi catégorique quant à la qualité inexistante de ce livre est son identité visuelle. Si sa couverture effet galaxie fait rêver, il n’en est rien de l’intérieur du mook. Les pages ont un effet froissé, chaque chapitre possède sa propre identité visuelle, sans vraie cohérence, passant tantôt d’un effet peinture, à un effet « découpage collage », sans parler des couleurs vives qui n’ont rien à voir les unes avec les autres. Vous l’aurez compris, je n’aime pas du tout l’esprit et l’identité visuelle de ce livre qui semble très « brouillon » et enfantin.

On pourrait croire que, puisque le visuel laisse à désirer, tout le soin est porté sur le texte et le contenu du livre. Que nenni ! L’organisation du livre est illogique. Le premier chapitre évoque à la fois l’histoire du studio et… les suites Dreamworks ! S’ensuit alors la traditionnelle énumération des productions du studio. Le mook choisi de faire une première partie sur les franchises avec un chapitre sur chacune d’entre elles, comprenant les articles sur ses films et éventuellement une interview. Une seconde partie est consacrée aux autres films d’animation du studio, qui sont classés par thématiques, comme dans le mook sur Disney. Le dernier chapitre évoque les projets de Dreamworks, son partenariat avec Aardman animations et les séries télévisées produites par le studio.

Passons maintenant au point qui fâche (si vous pensez que j’ai été méchante envers ce livre jusqu’à maintenant, vous n’avez encore rien lu) ! Les articles composant ce livre ont été écrit par pas moins de 15 auteurs différents. Cela entraine une absence totale de cohésion et de logique dans ce livre. De nombreuses informations sont répétées, ce qui nous donne l’impression de lire 15 fois la même chose. Tous les auteurs n’ont pas la même plume, ce qui rend la lecture de ce mook pénible car il manque de fluidité. Comme j’ai plus d’affinités avec l’écriture de certains auteurs qu’avec d’autres, j’ai trouvé les articles en eux-mêmes très inégaux. J’ai notamment eu beaucoup de mal à lire les articles de certains auteurs qui pouvaient utiliser un langage vulgaire, ce que je trouve absolument indignant dans ce genre de livre. Cette multiplicité des auteurs est à mon avis l’erreur la plus fâcheuse de ce livre.

En plus de ces points peu flatteur que je viens d’évoquer, le mook comporte aussi quelques coquilles, des erreurs de mise en page et certaines images sont de basse résolution. Et le livre passe à côté des traditionnelles illustrations hommages ! Le seul point positif que je pourrais trouver à ce mook est qu’il nous fait découvrir des films méconnus de la filmographie Dreamworks, étant donné que celle-ci est exposé de manière plutôt complète. Néanmoins, cela ne sauvera pas ma critique de cet ouvrage que je vous déconseille, sauf éventuellement pour compléter une collection de mooks sur l’animation. Il s’agit de l’ouvrage le moins cher des trois que je viens de vous présenter… mais heureusement car il ne vaut pas un centime de plus, bien au contraire !


Finalement, les mooks des éditions Ynnis possèdent de nombreux avantages pour commencer une collection de livres Disney et sur l’animation de manière plus générale. Les ouvrages sont d’une qualité assez inégale donc je ne vous recommanderai pas la collection dans son intégralité, mais je vous conseille surtout les mooks sur Disney et Pixar. Les trois mooks que je viens de vous présenter sont également disponibles en coffret. Il en existe d’autres notamment sur les studios Ghibli ainsi que sur l’univers tolkienien.

bottom of page